• Membres de la SS (Schutzstaffel ; originellement les gardes du corps d’Hitler, plus tard la garde d’élite de l’Etat nazi) défilant au cours d’un rassemblement. Allemagne, date incertaine.
    Membres de la SS (Schutzstaffel ; originellement les gardes du corps d’Hitler, plus tard la garde d’élite de l’Etat nazi) défilant au cours d’un rassemblement. Allemagne, date incertaine.

    D’une fenêtre de la chancellerie du Reich, le président allemand Paul von Hindenburg regarde un défilé nazi aux flambeaux en l’honneur de la nomination d’Hitler au poste de chancelier allemand. Berlin, Allemagne, 30 janvier 1933.
    D’une fenêtre de la chancellerie du Reich, le président allemand Paul von Hindenburg regarde un défilé nazi aux flambeaux en l’honneur de la nomination d’Hitler au poste de chancelier allemand. Berlin, Allemagne, 30 janvier 1933.

    Le jour de sa nomination au poste de chancelier allemand, Adolf Hitler salue une foule d’Allemands enthousiastes d’une fenêtre de l’immeuble de la Chancellerie. Berlin, Allemagne, 30 janvier 1933.
    Le jour de sa nomination au poste de chancelier allemand, Adolf Hitler salue une foule d’Allemands enthousiastes d’une fenêtre de l’immeuble de la Chancellerie. Berlin, Allemagne, 30 janvier 1933.

     Adolf Hitler pose avec son cabinet peu après avoir pris ses fonctions de chancelier d’Allemagne. Hitler a à ses côtés Joseph Goebbels (à gauche) et Hermann Goering (à droite). Berlin, Allemagne, 1933.
    Adolf Hitler pose avec son cabinet peu après avoir pris ses fonctions de chancelier d’Allemagne. Hitler a à ses côtés Joseph Goebbels (à gauche) et Hermann Goering (à droite). Berlin, Allemagne, 1933Les Allemands applaudissent Adolf Hitler alors qu’il quitte l’Hôtel Kaiserhof peu après son investiture en tant que chancelier. Berlin, Allemagne, 30 janvier 1933.
    Les Allemands applaudissent Adolf Hitler alors qu’il quitte l’Hôtel Kaiserhof peu après son investiture en tant que chancelier. Berlin, Allemagne, 30 janvier 1933..

    Bataillons de combattants de rue nazis saluant Hitler au cours d’un défilé des SA (Sturmabteilung, section d’assaut) dans les rues de Dortmund. Allemagne, 1933.
    Bataillons de combattants de rue nazis saluant Hitler au cours d’un défilé des SA (Sturmabteilung, section d’assaut) dans les rues de Dortmund. Allemagne, 1933.

    Hitler salue les jeunes rangs du congrès du Parti nazi. Nuremberg, Allemagne, septembre, 1935.
    Hitler salue les jeunes rangs du congrès du Parti nazi. Nuremberg, Allemagne, septembre, 1935

    Hitler passe en revue 35 000 SA (Sturmabteilung , sections d’assaut) célébrant le troisième anniversaire de son accession au pouvoir. Berlin, Allemagne, 20 février 1936.
    Hitler passe en revue 35 000 SA (Sturmabteilung , sections d’assaut) célébrant le troisième anniversaire de son accession au pouvoir. Berlin, Allemagne, 20 février 1936.

    La police allemande défile devant Adolf Hitler en face de l’Hôtel Deutsches Haus, lors d'n rassemblement du congrès du Parti nazi. Nuremberg, Allemagne, 10 septembre 1937.
    La police allemande défile devant Adolf Hitler en face de l’Hôtel Deutsches Haus, lors d'n rassemblement du congrès du Parti nazi. Nuremberg, Allemagne, 10 septembre 1937.

     

     


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  • La Crise en Allemagne : la montée du fascisme
            I-L'arrivée au pouvoir d'Hitler

        Tout comme la France, l'Allemagne est touchée par la crise économique de 1929 à laquelle viennent s'ajouter le pesant "Diktat" imposé par les pays vainqueurs à l'Allemagne à la fin de la première guerre mondiale. Le chômage et la misère augmentent, ce qui permet aux partis extrémistes tels que les communistes allemands et le N.S.D.A.P. (Parti National-Socialiste des Travailleurs Allemands), le parti nazi, de prendre de l'importance. Remarqué par les industriels et les milieux d'affaires lors de sa candidature aux élections présidentielles de 1932 où il se fait battre par le Général Hindenburg, Adolf Hitler, leader du parti nazi, se fait nommer Chancelier par le nouveau président.

    Discours d'Hitler (Parti Nazi) à Leipzig en 1934

        La nuit du 27 Février 1933, les nazis font incendier le Reichstag (Parlement allemand), symbole de la démocratie, et en accusent les communistes, ce qui permet à Hitler d'interdire le Parti Communiste et ensuite, les autres partis pour qu'il ne reste plus que le parti nazi. Sa politique raciste démarrera au Printemps 1933 où il demandera aux allemands de boycotter les magasins juifs.

    Campagne de boycott des magasins juifs (1933)


         En Juin, lors de la nuit des longs couteaux, Hitler remplace ses organismes paramilitaires, les S.A. (Sections d'Assauts), car il ne faisait plus confiance à ses dirigeants, par les S.S. (Sections Spéciales) qu'il confie à Thomas Himler. En août 1934, le Président Hindenburg meurt de vieillesse. Seul au pouvoir, Hitler décide de ne pas organiser d'élections présidentielles. C'est le début de la dictature nazie en Allemagne.

            II-La doctrine nazie


        La devise principale du parti nazi maintenant au pouvoir est: "Ein Volk, Ein Reich, Ein Führer".
    -Ein Volk = Un seul peuple: Selon la doctrine d'Adolf Hitler, il existe différentes race. La race germano-autrichienne ou race aryenne est  destinée à dominer toutes les autres. C'est la race des Seigneurs. En 1936, il utilise les Jeux Olympiques de Berlin pour faire une véritable propagande et glorifier cette race. C'est une politique raciste.

    -Ein Reich = Un seul Empire: Hitler profite de son arrivée au pouvoir pour envahir les pays dont il considère les habitants comme de race aryenne pour former un grand Reich tels que l'Autriche qu'il annexe (Mars 1938), la Tchécoslovaquie où il récupère d'abord les provinces des Sudètes, peuple d'origine allemande, puis tout le pays et la Pologne. Ainsi fondé, ce grand Empire partira à la conquête du monde.

    Dans les Sudètes après l'annexion de la Tchécoslovaquie au Grand Reich





    -Ein Führer = Un seul chef: Incontesté et incontestable, Hitler est le chef de cet Empire et il se comporte en véritable dictateur, utilisant excessivement la propagande.

    Pour mettre en oeuvre cette doctrine, les nazis utilisent:
    -un parti unique: le parti nazi
    -des sections paramillitaires : les SS. Elles font regner la terreur et encadrent la population.
    -une police politique: la GESTAPO qui traque les juifs et les résistants.
    -les camps de concentration et d'extermination.
    -les Jeunesses Hitlériennes qui forment lesjeunes allemands au culte d'Hitler et du nazisme.
    -la Propagande sous la direction de Goebells qui organise de grandes manifestations et rassemblements à la gloire d'Hitler et des nazis.

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  • Les Enfants tziganes.

     

     

    Sur les petites filles tziganes, certaines ont huit ans , les médecins SS pratiquent des expériences médicales. Une déportée tchèque, le docteur Tauferova, qui estime que cent quarante fillettes ont été stérilisées, installe l’appareil radiologique en position horizontale, puis Georgette voit une à une, des « cobayes » rentrer dans la salle d’opération : On entendait les pleurs et les cris des enfants et on les voyait transporter, sanglantes, dans une autre pièce de l’infirmerie, où on les posait sur le plancher.

    Au block 9, on amena un jour une petite fille de douze ans, elle portait au ventre une énorme plaie ouverte qui ne cessa de suppurer. Les médecins SS, pour « observer » n’avaient pas recousu l’incision…Pendant ses quatre jours d’agonie, aucun des « observateur » SS ne vint examiner la petite tzigane.

    A la libération du camp de Ravensbruck, tous les enfants avaient disparu. Tous sauf une petite fille maigrichonne, Stella ? L’enfant du miracle.


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  • Histoire de la shoa


    foto_shoah129

    En hébreu, Shoah signifie catastrophe et aussi destruction. Ce terme est de plus en plus employé, de préférence à "holocauste", pour désigner l'extermination systématique des Juifs perpétrée par le régime nazi durant la seconde guerre mondiale de 1941 à 1945.<O:p></O:p>Près de 6 millions de Juifs (5 700 000 d'après l'estimation du tribunal de Nuremberg) – soit les deux tiers des Juifs d'Europe, hommes, femmes et enfants - furent assassinés durant cette période pour des raisons racistes. Selon Hitler et les dirigeants nazis, la race juive était une menace pour la pureté du sang allemand et donc pour la préservation de la race aryenne.<O:p></O:p>L'extermination des Juifs fit l'objet d'un programme politique nommé "Endlösung" - la solution finale - appliqué systématiquement en Allemagne et dans tous les pays alliés ou occupés. Le peuple juif avait jusque là subi de nombreuses formes de persécutions (exclusion, ghettos, pogroms); le IIIe Reich mit en place une forme extrême: une entreprise d'annihilation qui avait pour but de faire disparaître à jamais tout un peuple de la surface de la Terre.<O:p></O:p>La connaissance du génocide juif s'appuie sur des sources multiples: pièces officielles et documents d'époque; témoignages de survivants ; aveux circonstanciés d'exécutants devant les tribunaux; correspondance, discours, publications d'époque ou d'après-guerre. Les historiens travaillent depuis un demi siècle sur des centaines de milliers de pièces d'archives. <O:p></O:p>L'organisation du crime, les méthodes employées, le nombre approximatif des victimes nous sont connus. Nous savons ce qui est arrivé mais nous continuons à ne pas comprendre comment cela a pu arriver. De par sa complexité et sa monstruosité, la Shoah demeure un défi à la conscience morale de l'humanité.<V:shapetype stroked="f" filled="f" path="m@4@5l@4@11@9@11@9@5xe" o:preferrelative="t" o:spt="75" coordsize="21600,21600" id="_x0000_t75"></V:shapetype>

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  • témoignage Auschwitz

    témoignage Auschwitz
    <div-container></div-container> <div-container></div-container>" Le 27 janvier 1944, mes parents, résistants juifs, sont arrêtés, dirigés vers Drancy puis à Auschwitz, où ils furent gazés puis brûlés le 15 février 1944. Ce sont des voisins qui nous prévinrent, ma sœur et moi, de leur arrestation et déportation. C'est seulement cinq ans après la fin de la guerre que j'obtins "le certificat" de décès de mes parents, jusque là, ils étaient portés disparus. Après l'arrestation de nos parents, ma sœur et moi décidâmes de continuer à nous battre et de prendre le relais et c'est ainsi qu'à l'âge de quinze ans, je devins agent de liaison, sous le pseudonyme d'Annick. D'abord mes activités de résistante me conduisirent en Côte D'Or, puis en Saône et Loire et enfin en Bretagne. Les missions qui m'étaient confiées étaient dangereuses et consistaient en transport de faux papiers, d'argent, de journaux et d'informations pour nos chefs.
    Mon rôle de résistante s'arrêta en gare de Rennes où je fus arrêtée par la milice française, mon chef de réseau n'ayant pas résisté à la pression des miliciens, il avait décliné mon identité. Je dus subir de longs interrogatoires, je fus torturée et finalement, devant mon silence, les miliciens décidèrent de me remettre aux autorité allemandes de la gestapo. Je fus emprisonnée à rennes et condamnée à mort. On vint me prévenir dans ma cellule que je devais être fusillée, mais la prison fut bombardée et les Allemands évacuèrent tous les prisonniers pour les diriger dans des camps de concentration. Alors commença un long périple de quinze jours en wagons à Bestiaux.
    La fin du voyage s'appelait Ravensbrück, camp peuplé exclusivement de femmes et d'enfants, l ( 132 000 au total dont 92 000 ne revinrent pas ) le premier camp de concentration et d'extermination ouvert par les Allemands en 1939, pour recevoir, d'abord, les femmes qui s'opposaient au régime d'Hitler. Ce camp est un camp d'extermination, chacune d'entre nous était destinée à la mort par la faim, le froid, le travail, les coups, les expériences médicales et l'humiliation. La personne n'était plus qu'"un stück", ( un morceau), réduit à l'état de bête. Quand on arrive dans ce camp, on est "accueilli" par un décor floral luxuriant, toujours bien entretenu. Les Allemands ne manquaient pas de raffinement dans leur sauvagerie. Après nous avoir démuni de nos effets personnels, de nos vêtements et de nos chaussures, après avoir pris la douche de désinfection, on nous distribua des robes, au hasard. C'était carnavalesque : certaines femmes étaient en robe du soir, d'autres avaient des robes trop courtes ou trop longues. Je reçus une robe en coton, trop courte et peu adaptée à la saison. Un peu plus tard ( on suppose qu'ils étaient en rupture de stock), on nous distribua la veste rayée, le traditionnel " costume " des camps, sur laquelle je dus coudre mon numéro, le 15206 et le triangle rouge qui me désignait comme déportée politique. ( selon la couleur du triangle on savait à quelle " communauté" appartenait chacune d'entre nous : le triangle rouge, pour les politiques, le triangle vert, pour les droits communs, le triangle rose, pour les homosexuelles, le triangle orange, pour les tziganes, le triangle noir, pour les criminelles, le triangle violet, pour les témoins de Jéhovah, le triangle bleu pour les apatrides.) Nous étions entassées dans des blocks insalubres et nous dormions à trois ou quatre par couchettes.
    Les plus valides étaient "triées" régulièrement pour être envoyées dans un camp de travail, près de Dresde, c'est là que je fus envoyée au bout de quelques semaines. après un voyage par - 30°, assise par terre dans un wagon à bestiaux, je suis arrivée au camp, les pieds gelés. Chaque matin nous étions réveillées à quatre heures du matin et après l'appel, nous partions au son de la fanfare, vers les usines Siemens, qui fabriquaient alors des grenades anti-char ( les fameuses )Le trajet était long et d'autant plus pénible que la pluie ou le gel rendaient la marche douloureuse. Pendant douze heures nous travaillions debout, sous les coups et les insultes si nous relâchions un peu la cadence, nous arrêtant à peine pour boire un bol de soupe et manger une rondelle de saucisson ( et encore, pas tous les jours) Mon travail consistait à mettre de la poudre explosive dans chacune des moitié de la grenade. C'est alors qu'avec quelques camarades nous avons entrepris de saboter le travail en mettant dans chaque grenade une dose moins importante de poudre que celle qui devait normalement y être mise : ce fut notre façon à nous de résister.
    Pour vivre, ou plutôt, pour survivre dans ces camps, il fallait ne pas se laisser aller au désespoir : c'est, je pense, parce que j'ai toujours gardé l'espoir et la foi en la vie que je me suis battue et que j'ai résisté à toutes les souffrances tant physiques que morales. Nous nous soutenions aussi entre nous et le soir, il nous arrivait de nous regrouper autour de Geneviève De Gaule, pour nous remonter le moral et parler de la vie. La mort dominait le camp et chaque jour nouveau la liste de celles qui disparaissaient s'allongeait. le sort des enfants était peut-être le plus terrible, arrachés à leur mère, on les laissait mourir de faim et de soif. Les plus âgés ( 10 ou 12 ans ) étaient condamnés à des tâches qui dépassaient leurs forces.... Je ma souviens d'une jeune femme enceinte qui devait subir des coups de pieds dans le ventre, pour voir combien de temps le fœtus résisterait. Les nouveaux nés étaient noyés ou jetés dans un seau où ils achevaient de mourir. Les jeunes filles étaient stérilisées dés l'âge de huit ans après exposition aux rayons X. Toute vie devait définitivement être interdite....
    Le 21 avril 1945, la cavalerie russe libère le camp et celles qui avaient survécu à la barbarie nazie furent évacuées à pied d'abord, puis transportées en train pour être prises en charge par l'armée américaine. Après nous avoir désinfectées ( le mot n'est pas trop fort, nous étions couvertes de poux, de puces, certaines avaient des blessures infectées par manque de soins et d'hygiène), nourries ( je me souviens d'une femme qui est morte pour avoir mangé trop et trop vite pour son estomac sous-alimenté pendant de longs mois), réconfortées, on put regagner notre domicile. C'est une maison vide qui m'attendait à Nancy, et c'est dans l'indifférence totale que j'ai dû réapprendre à vivre libre, sans craindre la violence et la mort. Il m'a fallu dix ans pour essayer, non pas d'oublier, mais de vivre avec ces souvenirs et ces images atroces. Je m'étais enfermée dans un mutisme pesant et c'est seulement quand j'ai fait la connaissance de Michel, mon mari, que j'ai pu exorciser en quelque sorte par la parole ce passé trop envahissant. D'autres n'ont pas réussi à surmonter cette épreuve et vivent encore aujourd'hui, prostrés dans un passé qu'ils les harcèlent toujours.
    Nous avions votre âge, notre adolescence s'appelait souffrance, et si aujourd'hui, j'ai décidé de témoigner dans les lycées, c'est parce que je pense qu'il est de mon devoir de dire ce qui s'est passé, pour dire que c'était vrai en espérant que cet épisode de l'histoire ne se réécrira pas."

    Auschwitz, le plus grand des camps de concentration nazis, situé à environ 60 km de Cracovie. Il a été édifié en 1940 sur l'ordre de Heinrich Himmler, afin d'être utilisé comme camp d'extermination ; à partir de 1942 y sera mise en œuvre la « solution finale » (extermination systématique des Juifs).

    Dirigé successivement par les SS Rudolf Höss, Artur Liebehenschel et Richard Baer, Auschwitz est composé de trois camps s'étendant sur une surface de 42 km2. La construction du camp de base, Auschwitz I, a lieu de mai à juillet 1940. Auschwitz II (Birkenau) est construit en hiver 1941-1942, à environ 3 km du camp de base ; la plupart des prisonniers y sont internés. Auschwitz III (Buna-Monowitz), construit en 1941, est destiné aux travaux forcés. Le complexe concentrationnaire comprend, en outre, 39 camps annexes et externes.

    À leur arrivée, les prisonniers sont « sélectionnés » à Auschwitz II : ceux qui ne sont pas aptes au travail sont, en règle générale, immédiatement exterminés dans l'une des quatre chambres à gaz camouflées en salles de douche. Une autre chambre à gaz se trouve à Auschwitz I. Les chambres à gaz permettent d'exterminer plusieurs milliers de personnes par jour.

    Les prisonniers aptes au travail sont obligés de travailler jusqu'à l'épuisement pour différentes entreprises allemandes dont, à partir du printemps 1941, IG Farben. Les installations sanitaires sont presque inexistantes, la nourriture rare ; les prisonniers maigrissent jusqu'aux os, et les épidémies sont courantes. Certains d'entre eux subissent les expériences médicales de Joseph Mengele.

    En novembre 1944, devant la progression des troupes soviétiques, Himmler ordonne l'arrêt des gazages et fait dynamiter les chambres à gaz, ainsi que les fours crématoires. À cette date, 3 à 4 millions de personnes (prisonniers de guerre soviétiques, Tsiganes, Juifs de Silésie, de Slovaquie, de France, de Belgique, des Pays-Bas, de Grèce, des Balkans et de Hongrie) ont péri à Auschwitz. Le 27 janvier 1945, le camp est libéré par l'Armée rouge.

    Aujourd'hui, le camp de concentration d'Auschwitz est un lieu de mémoire ; le nom d'Auschwitz est devenu le symbole du génocide des Juifs dans les camps de concentration nazis

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  • Eva braun = Eva Anna Paula Hitler

    Eva braun = Eva Anna Paula Hitler
    <div-container></div-container> <div-container></div-container>Eva Hitler est née le 6 février 1912, Munich est décédée le 30 avril 1945, Berlin . Elle fut d'abord la maîtresse, puis la femme d'Adolf Hitler.

    Elle est la fille d'un professeur-architecte d'intérieur (en lycée professionnel), Friedrich Braun (« Fritz ») et de Franziska Kronberger (elle-même fille d'un ancien directeur des services vétérinaires). Le couple a trois filles : Ilse (née en 1908), Eva et Gretl (1926). Franziska, catholique convaincue place sa fille au couvent de Simbach-am-Inn où elle montre des talents pour l'athlétisme . Elle est titulaire d'un diplôme de secrétaire-dactylographe-comptable et rêve d'être un jour actrice à Hollywood.

    Eva Braun croise le chemin d'Adolf Hitler en 1929 à Munich, alors qu'elle travaille comme assistante d'Heinrich Hoffman, le photographe officiel du parti nazi. Ils se seraient rencontrés lors d'une visite d'Hitler dans l'atelier. Eva Braun confiera à sa soeur « Il me dévorait des yeux » Eva, 17 ans à peine, est véritablement fascinée par cet homme âgé de 40 ans. Elle est attirée par l'apparence de domination virile qu'il se donne en portant une cravache. Il lui est alors présenté comme « Herr Wolff », un pseudonyme qu'il utilisait dans les années 1920 pour garder l'anonymat. À ses amis elle le décrit comme « un gentleman d'un certain âge arborant une moustache amusante et portant un grand chapeau de feutre ». Cependant, les choses se compliquent rapidement pour Eva.
    Les deux familles sont opposées à leur relation, d'ailleurs Fritz Braun qui n'adhère pas du tout au national-socialisme et qui n'apprécie pas Hitler pour ses idées politiques et morales

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  • son arbre généalogique

    son arbre généalogique
    <div-container></div-container> <div-container></div-container>

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  • La mère d'Hitler : Klara Pölzl

    La mère d'Hitler : Klara Pölzl
    <div-container></div-container> <div-container></div-container>Klara Pölzl est née le 12 août 1860 à Spital et morte le 21 décembre 1907 à Urfahr dans la banlieue de Linz (Autriche). Elle est la mère d'Adolf Hitler.



    Klara Pölzl est l'un des cinq enfants survivants de Johann Baptist Pölzl et Johanna Hiedler. On connaît ses deux sœurs : Thérèse, mariée à un fermier aisé, Johann Schmidt, et Johanna, bossue et célibataire. Après ses études élémentaires, pauvre et sans époux, elle devient servante chez son cousin éloigné Aloïs Schicklgruber, depuis peu Aloïs Hitler. La femme de ce dernier, Franziska Matzelberger, tombe gravement malade et accepte que leurs enfants soient élevés par Klara. Franziska décède de la tuberculose en 1884. Peu de temps après, Klara épouse Aloïs.



    Il semble qu'au cours de ses années de mariage, et notamment après la retraite d'Aloïs en 1895, Klara dut subir les colères de son mari. Devenue veuve en 1903, elle déménagea avec ses deux enfants à Urfahr (banlieue de Linz) où elle inscrivit Adolf au collège de Stayr. Lorsqu'elle apprit qu'elle avait un cancer du sein, elle accepta finalement de laisser partir son fils à Vienne avec son ami August Kubizek, pour y étudier aux Beaux-Arts (automne 1907). Elle mourut quelques mois après, âgée de 47 ans, dans son appartement d'Urfahr, le 21 décembre 1907 à deux heures du matin.

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  • le père d'Hitler : alois Schicklgruber ( Hitler )

    le père d'Hitler : alois Schicklgruber ( Hitler )
    <div-container></div-container> <div-container></div-container>Aloïs Schicklgruber, devenu Aloïs Hitler en 1877, père d'Adolf Hitler, est né le 7 juin 1837 à Strones et mort le 3 janvier 1903 à Leonding (Autriche).

    En 1854 Aloïs achève son apprentissage de cordonnier. À cette époque, le gouvernement autrichien propose un recrutement dans la fonction publique pour les jeunes ruraux : après son service militaire, en 1855, il entre dans les douanes. Il a alors 18 ans. Dans les premiers temps il change sans cesse de bureau et parcourt ainsi toute l'Autriche.

    Vers 1860 il atteint le grade de Finanzwach Oberaufseher (sous-officier) à Wels avant d'être nommé Kontroll-Assistent en 1864. En 1871, il est envoyé à Braunau am Inn comme contrôleur. Au même moment, il connaît sa première aventure avec une certaine Thelka dont on ne sait rien excepté qu'il en aura un enfant illégitime.

    Alois et klara se marient le 7 janvier 1885 au cours d'une très courte cérémonie. Pour que le mariage ait lieu, Alois et Klara durent au préalable demander une dispense ecclésiastique du fait de leur lien de parenté officiel. Insistant sur le fait que Klara avait été la nourrice de ses beaux enfants et dissimulant qu'elle était déjà enceinte d'Aloïs, ils purent l'obtenir.
    En automne 1897, le couple revend la ferme et la famille déménage une fois encore à Leonding où Aloïs achète une maison avec un jardin. C'est ici qu'il exerce une vieille passion, l'apiculture : il installe des ruches dans son jardin. Au cours des années 1899-1900, Adolf Hitler a une dizaine d'années et les relations avec son père sont de plus en plus tendues.

    Aloïs décède d'une crise cardiaque le 3 janvier 1903, à l'auberge Gasthaus Stiefler devant son verre de vin quotidien, âgé de 65 ans.

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  •  

    Bande de bras LSSAH

    Chaque division SS avait ce que l'on appelle couremment une "bande de bras", sur laquelle était inscrite le nom de la division à laquelle il appartenait.
    Voici celui de la 1.SS Leibstandarte Adolf Hitler. C'était un script en écriture latine, représentant la signature manuscrite d'Adolf Hitler.

    Adolf bébé

    Adolf bébé
    <div-container></div-container> <div-container></div-container>Adolf Hitler est né le 20 avril 1889 à 18h30 dans l'auberge Gasthof zum Pommer, Vorstadt Nr. 219 à Braunau-sur-Inn, petite localité frontalière entre l'Autriche et l'Allemagne.

    Sa mère, Klara, était la troisième femme d'un mari plus vieux de 23 ans, Alois, qui avait de sa deuxième femme deux enfants. Klara, cousine d'Alois, était son employée du temps de sa deuxième femme. Au moment de son mariage, Klara était enceinte de plusieurs mois.
    Adolf eut ensuite un frère qui mourut à six ans et une soeur Paula décédée en 1960.

    Son père était le fils illégitime de la fille d'un paysan pauvre de Basse-Autriche. La grand-mère d'Hitler épousa un ouvrier meunier qui ne reconnut jamais Alois mais le confia à son frère Johann Nepomuk Hüttler.
    Alois fit carrière dans les douanes. Il obtint de porter le nom d'Hüttler qui devint alors Hitler. Si bien qu'il est impossible de déterminer avec exactitude qui était le grand-père d'Hitler.

    L'enfance d'Hitler fut marquée par une série de déménagements : son père fut muté du côté allemand de la frontière.
    En 1895, Alois prit sa retraite et acheta une petite ferme près de Lambach en Haute-Autriche. Il était autoritaire avec son fils ; peut-être alcoolique. Il chassa l'aîné (du second mariage) la même année.
    En 1898, la famille déménagea de nouveau dans le village de Leonding, près de Linz. Après cinq ans d'école primaire dans le village, Hitler se retrouva au lycée technique de Linz. Les conflits avec le père se cristallisèrent à cette époque au sujet de la carrière future du jeune Hitler : fonctionnaire ou artiste-peintre et de ses idées politiques : soutien aux Habsbourgs du père et soutien aux mouvements de 1848 pour le fils.

    L'enfance d'Adolf se passe sous la stricte discipline d'un père âgé, fonctionnaire retraité dès 1895. Le 3 janvier 1903, son père meurt, suivi le 21 décembre 1907 par sa mère qui succombe à un cancer du sein.

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  • écrire scénario scénariste

    CET HOMME EST FOU...

    Biographie d'Adolf Hitler

    Biographie d'Adolf Hitler  
    Résumé


    Adolf Hitler, né le 20 avril 1889 à Braunau am Inn en Autriche (alors en Autriche-Hongrie) et mort par suicide le 30 avril 1945 à Berlin, est un homme politique allemand d'origine autrichienne, fondateur et figure centrale du nazisme, instaurateur de la dictature totalitaire du Troisième Reich.

    Porté à la tête de l'Allemagne par le NSDAP qu'il reprit en 1921, il est chancelier du Reich le 30 janvier 1933, puis se fait plébisciter en 1934 comme président, titre qu'il délaissa pour celui de Führer (« guide »). Sa politique expansionniste fut à l'origine du volet européen de la Seconde Guerre mondiale, pendant lequel il fit perpétrer de très nombreux crimes contre l'humanité, dont le génocide des Juifs d'Europe occupée reste le plus marquant. À la postérité, l'ampleur sans précédent des destructions, des pillages et des crimes de masse dont il fut le responsable, tout comme le racisme radical singularisant sa doctrine et l'inhumanité exceptionnelle des traitements infligés à ses victimes, lui ont valu d'être considéré de manière particulièrement négative par l'historiographie, par la mémoire collective et par la culture populaire en général. Son nom et sa personne font universellement figure de symboles répulsifs.



    Enfance


    Adolf Hitler naît le 20 avril 1889 à Braunau am Inn, une petite ville de Haute-Autriche près de la frontière austro-allemande. Il est le quatrième des six enfants d'Alois Hitler et de Klara Pölzl. La plupart des enfants meurent en bas âge ; seule sa sœur cadette Paula, decedée en 1960, lui survivra.
    Alois Hitler, le père d'Adolf, est douanier.
    L'arbre généalogique d'Adolf Hitler laisse cependant planer de fortes suspicions de consanguinité. L'incertitude relative à ses origines n'est pas sans conséquence. Ainsi après l'Anschluss en 1938, il fait détruire Döllersheim, le village natal de son père, en le transformant en champ de tir.
    L'enfance d'Adolf se passe sous la stricte discipline d'un père âgé, fonctionnaire retraité dès 1895. Le 3 janvier 1903, son père meurt, suivi le 21 décembre 1907 par sa mère qui succombe à un cancer du sein.
    Élève médiocre à partir de son entrée à la Realschule (lycée) de Linz, où il croise la route du futur philosophe juif Ludwig Wittgenstein, Hitler refuse déjà de suivre la voie paternelle.

    Devenu orphelin, vivant d'une petite bourse, il échoue par deux fois à l'examen d'entrée de l'Académie des Beaux-Arts de Vienne en 1907 et le 8 octobre 1908, par un manque de travail suivi qui ne le quitte jamais de sa vie. Autodidacte, grand lecteur (notamment de Nietzsche) et admirateur inconditionnel de la musique de Richard Wagner, tout comme son ami August Kubizek, il développe un intérêt profond pour l'architecture. Il vit de ses peintures, surtout des aquarelles, enchaîne les petits boulots, vivant dans une vie de bohème et de misère constante durant cinq ans.
    Adolf Hitler assiste aux séances du Parlement autrichien, il écrit plus tard son mépris pour la démocratie et le parlementarisme. Il étudie les thèses pangermanistes et observe l'influence de la politique sur les masses. Dans ce bastion de la social-démocratie autrichienne, il forge également son dégoût pour les doctrines marxistes.

    C'est aussi pendant les années de Vienne que se forge son antisémitisme, même si selon les conclusions de Ian Kershaw, il reste impossible de déterminer le moment exact et les raisons précises pour lesquelles Hitler est devenu antisémite. Il est acquis en effet que le futur inspirateur de la Shoah, de son propre aveu, n'était pas antisémite en arrivant à Vienne. Mais dans ce foyer de l'antisémitisme politique moderne, dirigé depuis 1897 par le maire populiste Karl Lueger, élu sur son programme foncièrement antisémite, Hitler a sûrement été largement influencé par l'abondante propagande antijuive de bas étage qui circulait alors, à travers une foule de libelles, de caricatures, de journaux à bas prix et de discours publics.

    Au printemps 1913, pour éviter son enrôlement dans l'armée de l'Empire austro-hongrois, État multiethnique qu'il exècre, il s'enfuit à Munich et vit en vendant ses peintures de paysages. Sa tentative d'échapper à la conscription est remarquée, mais, après avoir été refusé lors d'un examen médical à son retour en Autriche (pour constitution « trop faible »), il retourne à Munich.



    Hitler et la 1ère guerre mondiale


    En 1914, exalté par l'entrée en guerre de l'Allemagne, Hitler s'engage comme volontaire. Il se bat sur le front ouest dans le 16e régiment d'infanterie bavarois. Soldat enthousiaste, il est apprécié de ses pairs et supérieurs, qui lui refusent toutefois un avancement, jugeant qu'il ne possède pas les qualités d'un chef. Il remplit pendant presque toute la durée de la guerre la mission d'estafette entre les officiers. Fin septembre 1916, sa division part pour la bataille de la Somme. Hitler est blessé une première fois à la cuisse, le 7 octobre. Il rentre se faire soigner en Allemagne, à l'hôpital de Beelitz, près de Berlin. Après une affectation à Munich, il revient sur le front des Flandres. Dans la nuit du 13 au 14 octobre 1918, sur une colline au sud de Wervicq, près d'Ypres (Belgique), son unité subit un bombardement britannique au gaz moutarde. Touché aux yeux, il est évacué vers l'hôpital de Pasewalk, en Poméranie. Hitler est décoré de la Croix de fer 1re classe (distinction rarement accordée à un soldat engagé mais facilement octroyée à une estafette, du fait de ses contacts avec les officiers) pour avoir accompli le dangereux transport d'une dépêche. Ironiquement, cette décoration lui est remise sur recommandation d'un officier juif.

    Alors que l'Allemagne est sur le point de capituler, la révolution gagne Berlin et la Kaiserliche Marine se mutine. Le Kaiser Guillaume II abdique et part pour les Pays-Bas avec sa famille. Le socialiste Philipp Scheidemann proclame la République. Deux jours plus tard, le nouveau pouvoir signe l'armistice de 1918.
    De son lit d'hôpital, Hitler est anéanti par cette annonce. Il affirme dans Mein Kampf y avoir eu une vision patriotique, et d'avoir sur le coup « décidé de faire de la politique ».

    Toute sa vie, Hitler adhéra au mythe du « coup de poignard dans le dos », diffusé par la caste militaire, selon lequel l'Allemagne n'aurait pas été vaincue militairement, mais trahie de l'intérieur par les Juifs, les forces de gauche, les républicains. Jusqu'à ses derniers jours, le futur maître du Troisième Reich resta obsédé par la destruction totale de l'ennemi intérieur. Il voulait à la fois châtier les « criminels de novembre », effacer novembre 1918, et ne jamais voir se reproduire cet évènement traumatique, à l'origine de son engagement en politique.



    Début Politique


    Début septembre 1919, Hitler est chargé de surveiller un groupuscule politique ultra-nationaliste, le Parti ouvrier allemand, fondé un an plus tôt par Anton Drexler. Sur la fin d'une réunion dans une brasserie de Munich, il prend à l'improviste la parole pour condamner vivement une proposition d'un orateur. Remarqué par Drexler, il se laisse convaincre peu après d'adhérer, et transforme vite le parti en Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP).

    Son magnétisme et ses capacités d'orateur en font un personnage vite prisé des réunions publiques des extrémistes de brasserie. Ses thèmes favoris — antisémitisme, antibolchevisme, nationalisme — trouvent un auditoire déjà réceptif. Mobilisant de plus en plus de partisans, il se rend vite assez indispensable au mouvement pour en exiger la présidence, que le groupe dirigeant initial lui abandonne dès avril 1921 après un véritable ultimatum de sa part. Du fait de ses talents d'agitateur politique, le parti gagne rapidement en popularité, tout en restant très minoritaire.

    Hitler dote son mouvement d'un journal, le Völkischer Beobachter, lui choisit le drapeau à croix gammée pour emblème, fait adopter un programme en 25 points (en 1920) et le dote d'une milice agressive, les Sturmabteilung (« Sections d'assaut » ou SA).

    Au départ, Hitler se présente comme un simple « tambour » chargé d'ouvrir la voie à un futur sauveur de l'Allemagne encore inconnu. Mais le culte spontanément apparu autour de sa personnalité charismatique dans les rangs des SA et des militants le fait vite se convaincre qu'il est lui-même ce sauveur providentiel. À partir de 1921-1922, la conviction intime qu'il est désigné par le destin pour régénérer et purifier l'Allemagne vaincue ne le quitte plus.

    Son narcissisme et sa mégalomanie ne font en conséquence que s'accentuer, comme sa prédominance absolue au sein du mouvement nazi. C'est ce qui le différencie d'un Mussolini, au départ simple primus inter pares d'une direction collective fasciste, ou d'un Staline, qui ne croit pas lui-même à son propre culte, fabriqué tardivement pour mieux asseoir sa victoire sur Trotski et sur la vieille garde bolchevique.

    Inspiré par la lecture du psychologue Gustave Le Bon, Hitler met au point une propagande hargneuse mais efficace.


    Admirateur fervent de Mussolini (dont un buste ornera durablement son bureau), Hitler rêve d'avoir à son tour sa « marche sur Rome » qui le fasse accéder au pouvoir par la force.

    En novembre 1923, alors que l'économie s'est effondrée avec l'occupation de la Ruhr, que le papiermark rongé par l'hyperinflation ne vaut plus rien et que des entreprises séparatistes ou communistes secouent certaines parties de l'Allemagne, Hitler croit le moment venu pour prendre le contrôle de la Bavière avant de marcher sur Berlin et d'en chasser le gouvernement élu.

    Les 8 et 9 novembre 1923, il conduit avec le maréchal Erich Ludendorff le coup d'État avorté de Munich connu comme le Putsch de la Brasserie. Le complot bâclé est facilement mis en déroute, et lors d'un heurt de ses troupes avec la police devant la Feldherrnhalle, Hitler est lui-même blessé tandis que sont tués 16 de ses partisans, promus ultérieurement « martyrs » iconiques du nazisme.

    Le NSDAP est aussitôt interdit. En fuite puis vite arrêté, Hitler est inculpé de conspiration contre l'État. À partir de cet instant, il se résoudra à se tourner tactiquement vers la seule voie légale pour arriver à ses fins.

    Mais dans l'immédiat, il sait exploiter son procès en se servant de la barre comme d'une tribune : la médiatisation de son procès lui permet de se mettre en vedette et de se faire connaître à travers le reste de l'Allemagne. Les magistrats, reflétant l'attitude des élites traditionnelles peu attachées à la République de Weimar, se montrent assez indulgents à son égard. Le 1er avril 1924, il est condamné à cinq ans de réclusion criminelle pour « haute trahison », dont il purgera moins d'une année, à la prison de Landsberg am Lech.

    Pendant sa détention, il dicte à son secrétaire Rudolf Hess son ouvrage Mein Kampf, récit autobiographique, et surtout manifeste politique, appelé à devenir le manifeste du mouvement nazi. Hitler y dévoile sans fard l'idéologie redoutable et très cohérente qu'il a achevé de se constituer depuis 1919 (Weltanschauung), dont il ne variera plus et qu'il cherchera à mettre en pratique.

    Outre sa haine de la démocratie, de la France « ennemie mortelle du peuple allemand », du socialisme et du « judéo-bolchevisme », sa doctrine repose sur sa conviction intime à base pseudo-scientifique d'une lutte darwinienne entre différentes « races » foncièrement inégales. Au sommet d'une stricte pyramide, se trouverait la race allemande ou « race des Seigneurs », qualifiée tantôt de « race nordique » et tantôt de « race aryenne » (et dont les plus éminents représentants seraient les grands blonds aux yeux bleus, quoiqu'Hitler soit lui-même petit et brun). Cette race supérieure doit être « purifiée » de tous les éléments étrangers, « non-allemands » (undeutsch), juifs ou malades, et doit dominer le monde par la force brute. Au traditionnel pangermanisme visant à regrouper tous les Allemands ethniques dans un même État, Hitler ajoute la conquête d'un Lebensraum (espace vital) indéfini, à arracher notamment à l'Est aux « sous-hommes » polonais et slaves. Enfin, Hitler parle constamment d'« éradiquer » (ausrotten) ou d'« anéantir » (vernichten) les Juifs, comparés à des vermines ou des poux, qui ne sont pas seulement pour lui une race radicalement inférieure, mais aussi radicalement dangereuse.

    Hitler a principalement emprunté sa vision ultra-raciste à Gobineau et H. S. Chamberlain, son culte du surhomme à Nietzsche, son obsession de la décadence à Oswald Spengler, les concepts de race nordique et d'espace vital à l'idéologue du parti Alfred Rosenberg. Il puise aussi dans la « révolution conservatrice » animée par Arthur Moeller van den Bruck, dont il a lu l'ouvrage Le Troisième Reich.

    Après seulement 13 mois de détention et malgré l'opposition déterminée du procureur Stenglein, il bénéfice d'une libération anticipée le 20 décembre 1924.


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